Ecrire, écrire! Ca faisait un bail que je n'avais plus rien publié. Depuis un bon bout de temps, je me contente d'entamer un article brouillon avec 5 mots clé pour résumer mes idées et ne pas les perdre, puis je décroche. Pas beaucoup de motivation, surtout quand je fais d'autres choses à côté. Mais là, j'avais envie. Pire. J'avais besoin. Et ça fait du bien!
Le thème de ce texte porte sur... soi-même. Ou plutôt, l'idée qu'on a de soi-même. Pour changer! C'est la seule chose qui me connaît; je m'obsède. Je me dis bien qu'il faudrait que je me laisse un peu tranquille de temps en temps. Rien de tel alors que ces cinq jours super à Bruxelles, avec des gens géniaux! Mais là je dérive, revenons à nos moutons, voulez-vous.
Comme ces derniers temps plus que généralement, j'ai été traumatisée par celle que j'étais (et que je suis toujours d'ailleurs), que je n'ai pas été fichue de me plaire, en ce jeudi première nuit à Bruxelles, alors que je me sentais bien, j'ai réfléchi plus sérieussement à ceux qui ont vraiment de quoi à se plaindre.
Prenons par exemple, le petit rouquin qui vit en bordure de Goumoens-le-Joux où je ne sais trop quoi. Mais ouiiii, celui qui est grassouillet, et qui a une voix aiguë, comme dans les dessins animés. Il est assez boutonneux, aussi. Et il porte des lunettes à grosse monture rouge, les mêmes depuis bientôt cinq ans. Je crois qu'il y est attaché, c'est la dernière chose que son père, malade depuis toujours, lui a acheté avant de mourir...
Eh bien lui, il postillonne, mais c'est pas vraiment sa faute, c'est à cause de son gros appareil dentaire. Je me suis toujours demandée si c'était parce qu'il est très gros et très lourd qu'il a la nuque toute voûtée. Dites, vous voyez de qui on parle, maintenant, hein? Impossible que vous ne l'ayez pas déjà croisé en ville, avec sa mère. Une femme très chrétienne et très à droite, et en plus elle en a l'air. Elle le prive de beaucoup de chose qu'ont es autres enfants. Et lui, on dirait qu'il a 9 ans, sauf si on se fie aux poils qui dépassent de son T-shirt Petit Bateau, évidemment. Personne ne l'a jamais vu avec un ami, mais personne ne l'a jamais vu seul non plus. Ca serait dangereux pour lui. Il doit suivre un régime alimentaire spécial parce qu'il est diabétique. Et aussi, il doit suivre des cours spéciaux parce qu'il est dyslexique et a des problèmes de concentration. Le pauvre a quand même beaucoup de peine, car à l'école, personne ne lui prête l'attention dont il aurait besoin. Ca ne va pas mieux depuis que sa demande pour changer de classe a été refusée: il est fou amoureux de sa professeur de mathématiques. Il faut dire que ce n'est pas une bonne école: les moyens de sa famille (ce qu'il en reste) sont très restreints.
Les autres ne le comprennent pas, ne l'acceptent pas. Ils se moquent quand seul il marmonne et parle de ses zombies.
La plupart du temps, il est chez lui, malade. Ses cheveux gras, souffrant d'une calvitie précoce, ne parviennent pas à protéger son grand crâne blanc de la moindre insolation, et il fait une allergie aux tissus, notamment quand on essaie de lui en mettre sur la tête. Nous ne parlerons pas de ses autres problèmes de santé plus gênants, épargnons lui ça.
Saviez-vous que, même s'il avait l'usage de ses jambes et qu'il n'était pas cloîtré dans son fauteuil roulant, il serait stérile? C'est pas de chance.
Cela fait un mois qu'il n'a pas été vu en dehors de chez lui. Les rumeurs courent qu'il serait responsable de la mort de son chat, et il en est bouleversé...
La vie est dure pour cet individu innocent et incompris. Et en plus de tout ça, notre ami n'a pas été gâté: il s'appelle Melkior. Pas toujours facile à porter, vous admettrez.
Le but, l'idée, le concept (je ne sais pas lequel des 3 termes choisir :D) de ce texte étant qu'à la réflexion, après la lecture, chacun se dise: "Putain, ce que je m'aime!" (vous aurez compris que Melkior est un personnage fictif, bien sûr), je vous le demande:
Est-ce que vous aussi, maintenant, vous vous sentez bien?
P.S. Je viens de me lancer le défi de dessiner Melkior! :P
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